Méthode dissertation
L'introduction de la dissertation n'a qu'un seul rôle absolument essentiel : procéder à l'analyse du sujet et poser un problème. Ce dernier ne figure jamais pas en toutes lettres dans l'énoncé du sujet mais, néanmoins, il est contenu implicitement en lui. Si le sujet est posé sous forme de question, le problème ne se confond pas avec la question. On ne peut donc reprendre la question en guise de problème. Ainsi, le sujet penser, est-ce dire non ?, conduit après analyse, au problème suivant : Le pouvoir de négation est-il un obstacle ou la condition d'une pensée authentiquement libre ? Notez qu'il ne faut poser qu'un seul problème, même si, comme c'est souvent le cas, plusieurs problèmes sont envisageables.
DÉVELOPPEMENT
Le corps de la dissertation philosophique doit prendre la forme d'une discussion argumentée et progressive dont chacune des étapes est justifiée. La pensée doit y être active et dynamique et non passive et routinière.
Cette discussion philosophique est, avant tout, conceptuelle : elle désigne une analyse de concepts et de notions, qu'il faut clarifier et élucider, en particulier par le recours à des exemples bien choisis. Si les distinctions conceptuelles doivent primer et jouer le premier rôle, l'exemple, néanmoins, fournit une illustration imagée à un raisonnement. Bien qu'il ne puisse servir de point de départ, il donne plus d'intensité à ce raisonnement. Notons que si l'exemple illustre un concept, il ne démontre rien en lui-même.
La règle d'or de toute discussion est la suivante : traitez le sujet, rien que le sujet et seulement le sujet ! Ne récitez pas votre cours, mais adaptez-le au sujet ; ne résumez pas platement les doctrines mais utilisez-lez intelligemment au regard du sujet. Ne ramenez pas une question spécifique à des poncifs scolaires...
Si vous faites l'effort de justifier à chaque fois vos analyses et que vous soignez vos transitions logiques d'une partie à l'autre, tout se passera bien.