Méthode pour faire une dissertation en philosophie
LE TRAVAIL PREPARATOIRE AU BROUILLON
(sur table, environ 1h30 – pas moins d’1h, pas plus de 2h)
1). Analyse du sujet et problématisation
- Analyser les concepts du sujet, dans leur polysémie, en évitant de leur donner d’emblée un sens trop restreint.
→ Trouver des synonymes, des idées opposées ou associées, des expressions de la langue courante.
→ Définir les concepts philosophiques, les notions du programme ou les concepts vus en cours
A partir de cette analyse, remarquez-vous des liens d’opposition entre certains termes du sujet, un paradoxe ? Y a-t-il au contraire des concepts qui vont ensemble ?
On peut entourer les termes du sujet et les relier entre eux par des liens de co-implication, ou au contraire de tension/contradiction (par exemple en utilisant deux couleurs différentes). Souvent, la difficulté, le problème, tient à ce que le sujet nous demande d’associer 2 concepts qui paraissent se repousser mutuellement (ex : Faut-il traiter les animaux comme des personnes ? Le travail libère-t-il l’homme ? Une œuvre d’art peut-elle être laide ? etc.). Ou bien, à l’inverse, on vous invite à vous demander si 2 concepts qui semblent en étroite corrélation, voire synonymes, ne sont pas plutôt à distinguer ou séparer (ex : Le bonheur est-il le bien suprême ? Toutes les inégalités sont-elles des injustices ? etc.).
- Analyser la façon dont la question est posée : qu’est-ce qu’on vous demande, exactement ? Tous les mots ont leur importance : il peut alors être utile de distinguer la question des questions voisines, pour en affiner la compréhension et éviter le hors sujet (par exemple, « Peut-on connaître autrui ? », ce n’est pas « Connaît-on autrui ? » : que vient faire le « peut-on », qu’est-ce que cela change ?).
Exemple de formules qu’il faut examiner : « peut-on », « tous/toutes », « a-t-on le droit de », « faut-il », « pourquoi », etc.
Voir poly : « Quelques formulations classiques des sujets de