Ne travaille t-on que par nécessité?
Ne travaille-t-on que par nécessité ?
Ce qui est nécessaire c’est ce qui ne peut pas ne pas être, ce qui est absolument indispensable, vital. Le travail, c’est le fait de réaliser un effort dans le but d’une production. Pour y parvenir, l’être humain transforme la nature et plus précisément la matière, une matière qui peut être plus ou moins malléable voire rebelle. D’où la notion d’effort : le travail n’est pas une chose facile. Néanmoins le travail est essentiel puisqu’il permet de répondre à nos besoins. Donc le travail serait seulement une contrainte difficile ? Ne présente-t-il pas un deuxième aspect? Ne dépasse-t-il pas la notion de nécessité ? Dans un premier temps nous verrons que nous sommes contraints au travail puis nous nuancerons cette première approche en développant le fait que l’on peut aimer le travail.
Le travail est un moment de lutte, de peine, d’effort et de douleur contre la nature. En effet, cet effort a pour but de transformer la nature puisque contrairement à l’animal l’Homme n’est pas naturellement adapté à son milieu. C’est pourquoi de tous temps il a dû inventer pour survivre. La nature est généreuse mais elle n’en reste pas moins hostile. Donc si l’Homme travaille, c’est parce qu’il y est contraint par la nature ?
Dans cette logique, les êtres humains travaillent dans le but de répondre à leurs besoins. Depuis des siècles, travailler permet des revenus, de l’argent et donc la procuration du minimum vital. Ainsi certains exercent un métier rébarbatif et répétitif dans le simple but de survivre. Par exemple, au XXème siècle se développe le taylorisme : les ouvriers reproduisent la même tâche à longueur de journée sans aucune reconnaissance simplement pour pouvoir consommer. Dans ce cas le travail sert simplement à assouvir ses besoins et dans le meilleur des cas ses désirs. Intrinsèquement il ne présente aucune valeur.
« On perd sa vie à la gagner » c’est-à-dire que le travail serait une perte de temps, du