ngxfg
Du fait des deux guerres mondiales, le doute s'installe sur la capacité de l'homme à maîtriser le monde. La foi dans le progrès (le positivisme) est battue en brèche, et la notion de personnage s'en ressent. Loin d'être un surhomme, ou même un homme ordinaire, le héros des romans du xxe siècle se délite et se décompose.
Selon les auteurs du Nouveau Roman (mouvance née dans les années 1950 à Paris), le roman n'est pas un moyen de connaissance. Il est avant tout (et peut-être seulement) une écriture. Beckett, par exemple, propose dans ses romans de longs monologues, ou discours, de personnages dont on ne sait presque rien. Les consciences sont impossibles à explorer, tout est opaque ou morcelé, les points de vue sur un même objet se multiplient sans former une image nette : le personnage n'est plus qu'une conscience sans certitudes – il est presque englouti
Le point de vue externe
Le point de vue externe est un point de vue qui semble placé en observateur, à l'extérieur du récit. Le narrateur externe ne sait rien. Il n'est pas un personnage mais une sorte d'objet comme une caméra qui filme, qui montre mais qui n'explique rien. Le lecteur suit l'histoire comme un nouveau venu ignorant qui découvre sans cesse des choses car il n'est au courant ni de l'identité des personnages ni des raisons de leurs comportements ni de ce qui s'est passé auparavant ni même parfois du lieu où on se trouve, etc. Souvent, le narrateur externe ne témoigne d'aucune impression personnelle. Il paraît découvrir, sans le comprendre vraiment, ce qu'il relate. Son champ de vision est réduit, les repères spatio-temporels sont limités ou inexistants. Le point de vue externe permet ainsi d'intriguer le lecteur et l'oblige à être actif. Il est fréquemment employé dans les romans des années 1950 (appelés « Nouveaux Romans »). Il est aussi utilisé dans d'autres types