C’est à l’apogée du surréalisme que Robert Desnos publie dans Corps et Biens un recueil de 7 poèmes parmi d’autres, dont 5 d’entre eux commençant par ‘Non, l’amour n’est pas mort’. Ici, c’est bien à la quatrième revue que le poète, qui fut qualifié de ‘prophète’ par un des maitres fondateurs du surréalisme Breton, nous offre un éloge à l’amour. Et si l’auteur nous propose une toute autre forme de dévotion à travers ses œuvres que ses amis et collègues Aragon, Breton et Eluard, eux même pères fondateurs du surréalisme, c’est bien pour montrer qu’il n’est pas comme eux et qu’il se détache peu à peu de leurs visions communistes. Cependant de quelle manière exprime-t-il son amour et comment ainsi donc se démarque-t-il en imposant sa propre vision de l’amour et en acceptant les malheurs qui s’en suivent.

Comme si les premiers mots devaient résumer le sens du poème complet, Desnos annonce fermement dès le premier vers le fond de sa pensé en affirmant une vérité, l’amour n’est pas mort. Il utilise le présent de vérité générale v1’l’amour n’est pas mort’ et v2 ‘j’en ai assez du pittoresque’, comme pour résumer sa situation actuelle et quelles sont ses convictions. Ce n’est pas seulement sa tête qui parle mais surtout son cœur. Alors pour bien installer le lecteur dans ce qui s’avère être pour lui un total moment de lucidité il emploi le champs lexical de l’amour avec la répétition du mot ‘amour’ v1, v3, v4, v6, v8, v14, v15, v22 et v24 ou du mot ‘bouche’ v1 et v5. Il fait en effet là appel à la féminité de la femme et à sa sensualité, aussi l’utilisation du possessif ‘Mon’ devant ‘amour’ v4 et v6 traduit son désire de posséder la femme. Et si il veux la posséder c’est bien qu’il l’admire, voilà pourquoi v8 il emploi le vocatif ‘Ô toi’, comme si il l’élevait au rang de déesse, il s’annonce dévoué à cette femme.
Comme si c’était une évidence et que rien, n’y même la nature ne pourrais changer ce qu’il ressent. Nature qui apparaît au v9 ‘Un jour sur la mer’, v10’le