Nostromo de conrad
« Nostromo n’est pas un manifeste politique, c’est une œuvre de fiction, et pour cette raison elle appartient à un genre qui vise avant tout le divertissement. Affirmer une telle chose ne le rabaisse pas, car certes les divertissements stupides plaisent aux gens stupides, et ceux qui sont intelligents aux gens intelligents. » Cédric Watts, critique de Conrad.
Il est d’emblée incontestable que les œuvres d’Homère et de Conrad sont de pures fictions. Il en découle que la fiction a pour objectif premier de divertir le lecteur. Mais à juste titre comme le souligne Cédric Watts en disant que « Nostromo n’est pas un manifeste politique, c’est une œuvre de fiction, et pour cette raison elle appartient à un genre qui vise avant tout le divertissement. Affirmer une telle chose ne le rabaisse pas, car certes les divertissements stupides plaisent aux gens stupides, et ceux qui sont intelligents aux gens intelligents. » Ce n’est pas la fiction en générale qui confère au divertissement une intelligence ou non c’est plutôt le style d’écriture choisi par l’auteur de cette même fiction, ou même encore les sujets traités, et surtout le message qu’il souhaite délivrer à travers son œuvre. L’œuvre de fiction se limite t’elle alors seulement au divertissement ? Dans un premier temps nous développerons la notion de divertissement dans l’Odyssée d’Homère et dans Nostromo de Conrad, puis nous tenterons d’entrevoir comment le divertissement peut être intelligent à travers de pareilles fictions.
L’Odyssée et Nostromo sont avant tout des divertissements, en effet ces œuvres exposent un nombre important de caractéristiques qui visent à divertir le lecteur. On observe tout d’abord l’incorporation d’éléments perturbateurs, de péripéties au récit d’Homère dans l’Odyssée. Les aventures épiques d’Ulysse et de son fils se prêtent idéalement à cela, c’est en effet ces même péripéties qui empêchent le héros, Ulysse de rentrer à Ithaque par