Note De Synthese Isemar 141
Janvier 2012
Une décennie de conteneurisation en Afrique subsaharienne
Sous l’égide de la fondation de France, la Fondation SEFACIL anime un pôle mondial de réflexion stratégique et d’analyse prospective dans les secteurs maritime, portuaire et logistique. Dans le cadre se ses travaux sur l’Afrique subsaharienne, la Fondation SEFACIL s’associe a ISEMAR pour produire une note de synthèse sur l’évolution des pratiques maritimes et portuaires au sud du Sahara. Avec moins de 2% des manutentions conteneurisées planétaires, l’espace portuaire subsaharien reste encore à conquérir. Les connections maritimes avec l’Asie mettent en avant de nouvelles dynamiques portuaires avec des investisseurs prêts à moderniser les équipements pour soutenir l’intégration des économies subsahariennes dans les réseaux logistiques et productifs mondiaux.
Une décennie de trafics conteneurisés subsahariens
Les marchés portuaires subsahariens demeurent caractérisés par une triple dynamique. D’un côté, les vracs énergétiques dominent les tonnages avec notamment les pétroles bruts angolais, nigérian, gabonais et demain ghanéen. De l’autre, les vracs solides miniers et conventionnel forestiers, animent des ports spécialistes géants à l’instar de Kamsar en
Guinée. Et finalement, il reste des volumes conteneurisés nettement plus médiatisés qui se complètent d’un marché unique de Ro-Ro. La manutention portuaire conteneurisée subsaharienne a presque triplé sur la dernière décennie, passant d’un volume global de 4,5 millions d’Evp contre plus de 11 millions en 2009. Si l’on exclut la dynamique portuaire sud-africaine et ses mouvements de transbordement sur
Durban et le nouveau terminal de Ngqura, force est de constater que le système portuaire subsaharien symbolise en partie le renouveau économique du continent. Un dividende démographique, l’émergence d’une classe moyenne supérieure consommatrice de biens manufacturiers étrangers et un assainissement financier/bancaire expliquent