État et regulation des marchés financiers
Traditionnellement, le marché financier, qui comprend le marché de capitaux et le marché monétaire, assure la circulation des fonds nécessaires au fonctionnement de l’économie. Depuis les années 80, on assiste à un phénomène de mondialisation financière, caractérisé par les interconnexions entre les systèmes bancaires et les marchés financiers nationaux, nés de la libéralisation et de la déréglementation financière, avec la mise en place d’un marché unifié de l’argent à l’échelle planétaire. Classiquement, les auteurs désignent cette mondialisation financière par les «3D» que sont la désintermédiation, le décloisonnement et la déréglementation, symbolisée autour de la notion de capitalisme financier par le biais duquel s’exerce une concurrence entre les marchés financiers à l’échelle planétaire. Selon Laurent Batsch, le capitalisme financier est caractérisé par deux aspects : la chaîne de la valeur pour l’actionnaire, qui a effacé le prestige du manager, et la rentabilité du capital investi qui s’est imposée contre la mesure du bien-être collectif. Michel Aglietta et l’école de la régulation envisagent le capitalisme patrimonial comme nouveau mode de régulation. La régulation est un ensemble de règles émises par un ou des États en vue de pallier les défaillances ou pour le moins insuffisances du marché, ici le marché financier. Cette forme d’interventionnisme indirect, fondée sur les principes de transparence,