Note synthétique sur la fable
La fable est un court récit écrit plutôt en vers qu’en prose et ayant un but didactique (qui comporte un enseignement, qui cherche donc à instruire). Elle se caractérise généralement par l’usage d’une symbolique animale ou avec des personnages fictifs, des dialogues vifs, et des ressorts comiques. La morale est soit à extraire de l’implicite du texte, soit exprimée à la fin ou, plus rarement, au début du texte. Les fables les plus caractéristiques comportent un double renversement des positions tenues par les personnages principaux. La fable s’inscrit dans le genre de l’apologue.
Grèce Antique:
Le plus grand fabuliste de toute l'antiquité est sûrement Ésope, poète grec du IXème siècle . C'est d'ailleurs de lui que s'est inspiré Phèdre. Ses œuvres ont été traduites en 1615 par Epernius. Ses fables sont fondamentales dans l'histoire de la littérature: "le Corbeau et le Renard", "Le lièvre et la Tortue", "le Bûcheron et la Mort", "Le vent et le Soleil" ne consitituent qu'une infime partie de son œuvre. Ésope est l'une des pierres fondamentales de la littérature mondiale. La première fable connue est « Le Rossignol et l’Épervier », que raconte Hésiode, aux alentours du VIIIe siècle , dans Les Travaux et les jours.
Moyen Age:
La fable continue à se transmettre à travers tout le Moyen Âge sous des noms d’auteurs ou de collections qui ressemblent à des pseudonymes : Romulus, Syntipas, pseudo-Dosithée. Mais la qualité littéraire est alors délaissée au profit des moralités.
Au Moyen Âge, un recueil de fables s'appelait un Isopet.
La thématique de la fable prend une singulière expansion avec le Roman de Renart, collection de récits dus à des clercs anonymes du XIIe siècle. Dans ces histoires inspirées d'Ysengrimus, œuvre latine du poète flamand Nivard de Gand, la lutte du renard contre le loup sert de prétexte à une vigoureuse satire de la société féodale et de ses injustices. La fable cède ici la place à une comédie animale où tout se tient.
Au XIIe