notes
Excluant généralement les dérivés du terme démocratie, le discours d'égalité a reposé sur un vocable pragmatique et imagé exprimant la répartition territoriale (spread) et l’accès au public (access) qui a évolué comme en France d'un accès « pour le grand nombre » à une culture « pour tous » dans les années 1990. étude de la genèse de cette catégorie d’intervention publique explique le choix d’un soutien à distance du gouvernement comme la continuité du discours et de l’action. En l'absence de tradition de mécénat royal d'envergure, a dominé dans ce pays de tradition libérale la conviction que le marché et la philanthropie étaient mieux placés pour encourager les arts et protéger les trésors nationaux. La culture, loin d’être sacralisée ou identifiée comme une fonction régalienne, était à l’inverse protégée du contrôle démocratique que l’on associait à l’ingérence publique, et pouvait conduire au dirigisme, à la censure ou à la médiocrité artistique.
La première moitié du XXe siècle voit une stagnation, voire un recul, de l'intervention publique palliée par l'activité associative. Si le soutien au patrimoine et aux musées a fait l’objet d’un consensus, ce fut moins le cas des arts vivants florissants commercialement et n'attirant jusqu'en 1940 l'attention publique que pour en réguler la morale. Pas d'équivalent donc d’Académies royale de Danse et de Musique ou de Comédie française[1]. Le principe du soutien à la culture restait contesté car les piliers de l'identité nationale se trouvaient ailleurs, dans le système de monarchie parlementaire, l'Empire puis le Commonwealth, la philanthropie, la BBC ou des institutions « populaires » comme le jeu, le sport, ou le pub. L’absence d’accès à la culture ne