Notion de Révolte en littérature - La littérature ne dit-elle pas "non" ?
L’expression de la révolte est l’un des rôles premiers de la littérature. Nombreuses sont les œuvres qui expriment des combats. Les auteurs prennent parfois la plume au service de leur lutte, à l’image d’Olympe de Gouges et de ses écrits en faveur des droits civils et politiques pour les femmes durant la Révolution française, ou de Paul Eluard et ses poèmes, tel Liberté (1942), en faveur de la Résistance face à l’occupation allemande. D’autres auteurs expriment leur refus face à une autorité ou une injustice. Ainsi, des auteurs de la Négritude comme Léopold Sédar Senghor ou Aimé Césaire dans son Cahier d’un retour au pays natal (1939), dénoncent le racisme et le colonialisme. Les auteurs utilisent donc la littérature comme une manifestation de leur révolte, parfois à travers la voix du révolté. La littérature permet de donner la parole au révolté. Ce dernier dit alors « non » face à une autorité, une injustice, à l’image d’Antigone dans la pièce de théâtre éponyme de Jean Anouilh (1944) où l’héroïne décide d’enterrer son frère Polynice malgré l’interdiction de son oncle Créon. Le révolté prend également la parole dans les dialogues romanesques, comme c’est le cas pour le personnage d’Etienne