Qu’est ce qu’un espace ouvert ? Y a-t-il eu fondement ? ‘Espace ouvert’ a-t-il pour synonyme ‘espace indifférencié’, ou encore ’immatérialité’ ? La question de l’espace ouvert ne se pose-t-elle que par rapport à l’espace clos, généré par le mur plein ? Ce questionnement s’applique à l’architecture, bien entendu, mais aussi à la ville architecturée. Il y a en effet une relation entre espace ouvert et espace public. Il est donc nécessaire de distinguer la compréhension de l’espace ouvert dans ses dimensions territoriale et paysagère, d’une part, et architecturale d’autre part. Les espaces ouverts produits par les architectes modernes ne procèdent pas de la même logique que celle liée aux territoires, où l’articulation des pratiques économiques, idéologiques et culturelles est dominante. On va essayer dans ce papier de ce concentré sur la dimension architectural de l’espace ouvert. Mais avant toute chose on va parcourir l’évolution de l’espace dans l’histoire. Parler de la notion de l’espace nous implique à citer deux dualité prépondérante, formel : la relation de distance, le vide, le creux le contenu…Et l’autre matériel : les êtres corporels qui supporte cette relation, le contenant, l’enveloppe… Aussi bien que Intérieur/ Extérieur. Certes la notion intérieure, extérieure ne sont pas nécessairement liées à celle de couvert et de découvert. L’Homme a tendance à considérer l’environnement de manière egocentrique. Lorsque nous nous trouvons en ville ou dans un jardin nous le considérons comme intérieur. Inversement l’intérieur acquiert son intensité grâce la présence de limites face à un extérieur. Ces dualités ont en quelque sorte marquée l’évolution de l’espace dans l’histoire.
Aristote définit l’espace comme un contenant de choses, une sorte de succession d’enveloppes englobantes. L’espace est donc nécessairement un creux limité à l’extérieur et rempli à l’intérieur. Il n’y a pas d’espace vide ; tout a sa