Notre HUMANISME nous donne-t-il de nos jours
Paradoxalement, c’est la critique marxiste qui pointe cet écueil, reprenant l’idée que si cette suprématie s’exerce par une classe sociale dominante, au contraire de son prétendu dessein, elle conduit à l’oppression des individus. Cette transcendance de la communauté, qui relègue les individus au rang de supplétifs d’une organisation qui les dépasse et les englobe, héritée du « Contrat Social », trouve son apogée avec la Révolution Française : " la loi est l’expression de la volonté générale " (art. 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 26 août 1789. L’interprétation qui en est faite est si puissante qu’elle instaure un climat de défiance à l’encontre de tout individu ou de tout groupement qui viendrait à contester …afficher plus de contenu…
La notion d’intérêt général est au fondement du droit. C’est donc la loi qui va donner corps à l’expression de l’intérêt général et qui restera opposable aux individus qui composent la société constituée, qui en revendique l’application à son bénéfice exclusif. Cependant, pour les besoins de la cause, la prétention que les individus tirent un bénéfice immédiat de l’établissement de la communauté autour des principes du bien commun, constitue un élément central et déterminant du discours politique. C’est par conséquent de l’élaboration des lois et de leur application que viendront les principes qui régissent l’intérêt général et qui lui donneront corps.On voit ici poindre la difficulté d’attribuer avec certitude à l’intention que sous-tend la notion d’intérêt général