Nourrir les hommes en 2050
La production alimentaire croît plus vite que la population, mais au prix d’une érosion des ressources naturelles. La faim et la malnutrition restent massives dans les pays du Sud, en raison notamment de revenus insuffisants en milieu rural. Au Nord, une nourriture industrielle appauvrie et déséquilibrée entraîne différentes maladies. Une agriculture et une alimentation durables supposent à la fois des politiques agricoles, agroalimentaires et commerciales équitables, des techniques agro écologiques, une territorialisation des activités.
Nourrir les Hommes aujourd'hui Tous les agriculteurs ne produisent pas de la même façon:
Des productions adaptées aux climats
La diversité de production à travers la planète s'explique d'abord par la différence des climats en fonction des zones géographiques. On ne cultive pas les mêmes choses (et pas avec la même facilité) si l'on est dans un pays à climat tempéré ou dans un pays à climat tropical.
Les pays à climat tempéré, comme la France, bénéficient de conditions privilégiées pour l'agriculture (pluies régulières, ensoleillement) qui permettent une grande diversité de cultures.
Les pays à climat tropical (Indonésie, bassin d'Amazone, Congo...) aux conditions plus rudes (pas de précipitations pendant des mois avec un ensoleillement très important pendant la saison sèche) n'ont pas les mêmes possibilités et diversités de cultures. Elles se limitent à une culture des légumineuses (pois, haricots, lentilles, arachide, soja...), de tubercules (pommes de terre, igname, tapioca, manioc...) et les racines (carottes, radis, rutabaga, salsifis...).
Un accès inégal aux technologies
Tous les agriculteurs ne sont pas équipés de la même façon pour produire des ressources, d'où un rendement différent.
Depuis la Révolution Industrielle, l'écart de productivité s'est accru. Au 19e siècle, l'écart entre un agriculteur français et un agriculteur du Burkina Faso était compris entre 1 et 10. Aujourd'hui, il est de 1 à 500, voire