Nouvelle conception de la sécurité
La conception traditionnelle de la sécurité se concentre sur les capacités militaires des Etats. Pour les traditionnalistes, la sécurité implique la stabilité, le calme ou la prédictibilité à l’intérieur des sociétés ainsi que les ressources et les stratégies pour obtenir ces objectifs.
La référence sur le sujet, Stephen Walt, explique que le principal objectif des Etudes sur la Sécurité est simplement l’étude du phénomène de la guerre. Le conflit entre Etats est toujours une possibilité latente et l’utilisation de la force militaire a des effets importants sur les Etats et les sociétés. Dès lors, Walt définit les études de la sécurité comme l’étude sur la menace, l’utilisation et le contrôle de la force militaire, mais aussi comment cela affecte les individus, les Etats et les politiques que les Etats adoptent.
Walt décrit que la sécurité implique aussi “l’art de gouverner”, c’est à dire, le contrôle des armes, la diplomatie, et des autres questions qui font allusion à la probabilité et la mise en œuvre de la guerre.
Un exemple illustratif de cette approche traditionnelle est la Doctrine de Sécurité National des Etats-Unis, laquelle a été mis en œuvre pendant la Guerre Froide par le président Harry Truman à partir de 1947. Tout régime qui ne se montrait pas en faveur des Etats-Unis était considéré comme une agression à la sécurité nationale. De cette manière, la Doctrine de la Sécurité Nationale a influencé en grande partie des forces armées des pays latino-américains, dont le premier objectif est devenu celui de garantir l’ordre interne des sociétés afin de combattre les idéologies, organisations et mouvements qui favorisaient l’apparition de communisme. La conséquence la plus évidente fût la légitimation de multiples prises de pouvoir par des forces armées dans les pays de l’Amérique Latine.
2) Les arguments conservateurs de la lecture traditionnelle