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Par Lemot, le Pèlerin, 16 janvier 1898
Dans ce numéro du pèlerin, rédigé juste avant la publication de J’accuse, on y voit Zola représenté en un vieillard avec une tête disproportionnée en train de rédiger sa lettre à la France. Il rédige son texte à l’aide d’une grande plume sur laquelle on peut y voir inscrit plusieurs de ses œuvres passées (comme par ex : « La Curée », « Lourdes »…). Le haut de son crâne est un couvercle soulevé par un ange à l’arrière plan qui se bouche le nez devant l’odeur nauséabonde qui en sort ; le crâne de Zola est représenté tel un pot de chambre. L’encrier de sa plume est amené par un porc au premier plan en bas à gauche. Ce portrait est un portrait extrêmement dévalorisant pour Zola, car son crâne en pot de chambre signifie que tout ce qui est dans sa tête est nauséabond, répugnant comme un vrai pot de chambre. Il trempe sa plume dans un dans un pot amener par un porc, et ce qui est à l’intérieur du pot n’est certainement pas de l’encre, mais plutôt ce que l’on trouve dans les porcheries qui est aussi nauséabond voir plus que ce que l’on trouve dans un pot de chambre…
Ce portrait nous présente un artiste qui écrit (pardonner moi pour ce langage) de la merde avec de la merde… Ce portrait a été réalisé en 1898, quatre années avant la mort de Zola. Zola est représenté vieux, non coiffé, mal rasé, dans une posture mal assise et avec une veste mal repassée comme s’il venait de se réveiller. Même si le pot de chambre dans le crâne de Zola est un peu fantastique, sa présence suffit pour prouver que ce portrait représente, malgré la caricature, une scène de la vie quotidienne de Zola ou de n’importe quel auteur de l’époque. C’est du naturalisme. Mais n’oublions pas que nous sommes dans une caricature ! Et ces aspects du naturalisme sont dénoncés. De part le fait que le crane de Zola soit un pot de chambre, et aussi qu’il soit représenté « sortant du lit », cette image peut inspirer du