Comme on a vu déjà aujourd’hui, bien que l’organisation se base sur les intérêts communs, les relations entre les deux membres co-fondateurs sont parfois marquées par la rivalité sur plusieurs axes.

Alors que pour la Chine la sphère économique est du caractère prioritaire, la Russie a la tendance de mettre l’accent sur les autres aspects, mettant les deux puissances en rivalité à l’échelle régionale dans un cadre de l’Organisation de Coopération de Shanghai. Bases militaires, zone d’influence, face à l’OTAN Bien que la sécurité et la défense sont parmi les objectifs principaux de l’organisation, ils font surtout un outil de Moscou pour affirmer et montrer son influence sur la scène internationale à travers l’Asie Centrale. C’est d’autant vrai que le ton du discours russe, ainsi que l’amplitude s’intensifient vis-à-vis de Etats-Unis. La Russie tente de se montrer une puissance eurasiatique, ainsi que de réunir la « communauté asiatique » autour de soi pour faire face à l’influence américaine dans la région, dénonçant l’engagement de nature militaire de ce dernier en Asie Centrale. à travers l’OTAN aussi bien que ses bases militaires en Ouzbékistan et au Kirghizistan. Donc, le forum de l’OCS est une sorte de tribune pour Kremlin, à travers lequel il envoie des messages, dénonciateurs des actions de l’Occident au sujet de la Syrie, ou d’une boucle anti-missile. Toutefois, la menace occidentale n’est pas la seule sur le plan militaire. La Russie se trouve face à la concurrence croissante de la Chine. Ainsi, le premier acteur préfère toujours suivre la stratégie de renforcement militaire pour contenir son voisin asiatique. Moscou a bien réussi en prolongeant ces contrats sur les bases militaires avec Bichkek et Douchanbé, après que la Chine a été suspecté d’avoir s’est renseignée sur la possibilité d’établissement des bases militaires au Kirghizistan et en Ouzbékistan. De même, la fusion des deux organisations – de l’OCCA et de CEEA – avec la