Fin de partie, de Samuel Beckett.

Qui était Samuel Beckett ? * Né à Dublin. * Grandit dans une famille protestante et très croyante. * Dégoût de tout ce qui touche le corps. * Hantise du pêché. * 1928 : il quitte l’Irlande pour Paris afin de devenir assistant / lecteur en anglais. * Il tombe amoureux de la France et fréquente les intellectuels dont les surréalistes. * Il démissionne de l’université et commence une vie d’errance en voyageant beaucoup. * Il écrit des poèmes, nouvelles et essais en anglais et en français : Murphy. * Il aime la vie mondaine et la solitude. * 1946 : il retourne en Irlande pour raison personnelle et vit une « expérience mystique ». Il en parle dans son œuvre : « La dernière bande » ; il s’agit d’un soliloque (personne qui se parle à elle-seule. Extrait : « l’obscurité que je m’étais toujours acharné à refouler est en réalité mon meilleur. ». * A partir de ce moment, il va uniquement chercher le plus sombre en lui. Il va donc écrire plusieurs nouvelles, romans, pièces de théâtre : En attendant Godot en 1948. En 1950, il commence Fin de partie. * 1969 : prix Nobel de littérature. * Ses œuvres puisent dans des thèmes récurrents : solitude, cruauté, épuisement, mort et attente.

Etude de l’incipit.

Quelles informations sur l’œuvre cet incipit nous donne ?

Il s’arrête à la page 16 « j’ai à faire ».
Les didascalies parasitent les répliques. La scène n’est pas traditionnelle (traditionnelle : présenter les personnages, lieu, temps, contexte, lancer l’action/intrigue).
Elle déçoit les attentes du lecteur, les éléments traditionnels sont là mais vidés de leur substance.

1) Planter le décor. * Simple, minimal = vide. * Lumières grisâtres, seulement quelques objets dont certains sont recouverts d’un drap (frustration, curiosité), cela minimalise le décor et déshumanise le personnage de Hamm et accentue son abandon. * Les déplacements de Clov dans ce décor vide