OMC est-elle nécessaire ?
La politique de protection des pneus américains du gouvernement OBAMA, qui est entrée en vigueur en 2009, s’est traduite par la mise en place de droits de douane d’environ 30% sur les pneus chinois. La Chine, estimant que ses exportations de pneus étaient conformes aux règles du commerce, a demandé l’ouverture de négociations avec les Etats-Unis auprès de l’OMC. L’OMC a estimé que la politique de protection des pneus américains respectait les protocoles des échanges internationaux et a autorisé les Etats-Unis à poursuivre leurs sanctions commerciales à l’égard des pneus chinois.
Cette affaire montre que l’OMC reste active et continue d’arbitrer et de règlementer le commerce international. En effet, suite aux échecs des replis protectionnistes des années 30, il a été décidé, sous l’impulsion des Etats-Unis, de créer le General Agreement on Tariffs and Trade (GATT 1947) afin d’offrir un cadre propice aux échanges internationaux pour les produits manufacturés. Les objectifs du GATT sont : la non-discrimination (clause de la nation la plus favorisée et traitement national), la réduction des droits de douane et l’interdiction du dumping. L’Organisation Mondiale du Commerce voit le jour en 1995 et reprend les objectifs du GATT, mais tente d’élargir la libéralisation du commerce aux produits agricoles et aux services. L’OMC compte aujourd’hui plus de 150 membres. L’entrée en 2011 de la Russie montre la volonté des pays de continuer sur la voie du libre échange. Cependant, la montée en puissance des pays en développement semble faire naître une crise d’efficacité de l’OMC et montre un besoin de redéfinir les règles du commerce international. Bien que la théorie des avantages comparatifs établie par RICARDO au XIXème soit toujours valide au XXIème et que le commerce international soit un jeu à somme positive globalement favorable à la croissance, il semblerait que tous les pays n’en profitent pas de la même façon. Est-ce que l’OMC, dont