On ne doit pas s'attendre à ce que les rois se mettent à philosopher, ou que des philosophes deviennent rois

347 mots 2 pages
Dans la République, Platon développe la théorie du philosophe roi. A ses yeux la société sera juste lorsque les rois seront philosophes ou lorsque les philosophes seront rois. Pourtant, malgré ses efforts, cet idéal ne s'est jamais réalisé. Platon ne s'est-il pas trompé sur ce qui est souhaitable en politique ? C'est en tout cas ce que pense Kant qui pose plus généralement cette question : quelle est la fonction politique du philosophe ? Après avoir montré le caractère non seulement utopique mais même préjudiciable de la théorie platonicienne, Kant précise le rôle éclairant des philosophes pour le pouvoir s'il veut être juste.

plan :

I Ce que n'est pas le rôle politique du philosophe

1. Le roi ne peut devenir philosophe 2. Le philosophe ne peut devenir roi 3. Le philosophe ne doit pas devenir roi - opposition à la thèse platonicienne. Pessimisme kantien sur le rôle corrupteur du pouvoir.

II Ce qu'est le rôle politique du philosophe

1. Le philosophe éclaire le politique 2. La philosophie est inoffensive pour les rois justes 3. Kant et la philosophie des Lumières - La question du despotisme éclairé, de l'idéal de justice

Kant nous explique dans ce texte pourquoi l'idéal platonicien est utopique. Les philosophes n'ont pas pour rôle de gouverner mais seulement d'éclairer le débat politique en démocratie comme en monarchie. Fidèle à la philosophie des Lumières, il appelle les gouvernements à laisser la liberté de philosopher c'est-à-dire la liberté de penser et de s'exprimer. Les gouvernements se trompent sur leur intérêt quand ils interdisent la réflexion. Un mauvais pouvoir finit par être renversé. Il est donc souhaitable pour tous que la cité laisse place au débat d'idées. Mais, parce que la politique concerne d'abord l'action, le philosophe ne gouvernera pas. Kant défend ici la position de l'idéologue qui, sans exercer le pouvoir a le devoir de s'y intéresser en tant qu'il est aussi un citoyen, et l'utilité politique de la

en relation

  • La methamorphose de narcisse
    768 mots | 4 pages
  • Kant : "supposons que quelqu'un affirme"
    1785 mots | 8 pages
  • 3partie de l'intro - Le préjugé de l'autorité personnelle, KANT
    289 mots | 2 pages
  • Le printemps arabe et kant
    357 mots | 2 pages
  • 340 ASE FD Dev2B BOUF23119504
    529 mots | 3 pages
  • Texte argumentatif sur l'apologie de socrate
    789 mots | 4 pages
  • La politique deplaton
    4247 mots | 17 pages
  • Gorgias
    1993 mots | 8 pages
  • Histoire des arts
    1050 mots | 5 pages
  • scdsad
    953 mots | 4 pages
  • Neutralité de la technique
    2307 mots | 10 pages
  • Pensée politique
    1370 mots | 6 pages
  • Devoir philosophie
    1132 mots | 5 pages
  • La vie après la mort
    1508 mots | 7 pages
  • Justice et ethique
    5390 mots | 22 pages