Ordonnance de françois 1er du 30 juin 1539 commentaire
Le XVIème siècle est marqué par la volonté de tourner la page face à l’époque féodale, tout en tant affirmant un nouveau concept : l’Etat, à travers l’affirmation du principe d’inaliénabilité de la Couronne.
François 1er (1515-1547), inaugure la lignée des Valois-Angoulême. Son règne se caractérise par sa volonté de rester maître des décisions relatives aux royaumes, par conséquent il n’hésitait pas à disgracier certains de ses proches, du grand argentier Semblançay, au favori Anne de Montmorency. Les raisons profondes du roi étaient parfois peu justifiables, car tous ces personnages écartés du pouvoir ne furent pas des traîtres, comme le connétable de Bourbon qui finit par s’allier à Charles Quint. L’affaire permet à François 1er d’annexer un vaste ensemble de fiefs au cœur du royaume. L’unité du pays progresse également avec l’intégration définitive de la Bretagne : l’union perpétuelle du duché et du royaume fut proclamée en 1532. Afin de renforcer l’unité royale, François 1er entame une profonde réforme de la justice en limitant les pouvoirs du Parlement, en dépêchant des agents sur tout le territoire mais également en prenant l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, qui prévoyait (entre autre) le remplacement du latin par la langue française dans tous les actes notariés ou judiciaires, ce qui contribua ainsi à l’unification administrative du royaume, et ainsi à la stabilité du pouvoir royal.
Au XVIème siècle la royauté veille à circonscrire les obstacles à son pouvoir avec la domestication de la noblesse, le contrôle des corps sociaux comme l’Eglise et les villes, la mise à l’écart des Etats Généraux jusqu’en 1560. Parallèlement, elle renforce ses moyens ou en crées de nouveaux : gouvernement et administration deviennes plus efficaces au niveau des procédures. Mais si la nature de la Monarchie et ses prérogatives sont exaltées, elle n’en demeure pas moins tempérée. Elle est équilibrée