Origine de l'inégalité entre les hommes
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L'homme sauvage ne serait pas sans valeur. Généralement, une telle évocation fait surgir dans l'esprit de l'homme des pensées négatives. On verrait plutôt en lui un homme dépourvu de ces qualités qui fondent l'humanité en tout homme. L'étymologie du terme nous apprend que l'homme sauvage est un homme qui vit dans la forêt. C'est d'elle qu'il tirerait sa définition et sa subsistance. Elle serait son espace et lui assignerait des limites. Il vivrait donc de peu et sans rien connaître de la civilisation. Il ne connaîtrait rien d'autre que ce que la forêt lui ferait connaître du monde. Précarité et vie rudimentaire seraient le lot de l'homme sauvage. La forêt généralement n'est pas un espace cultivable. La société s'est d'ailleurs souvent construite contre cet espace. Pour accroître leurs espaces cultivables et habitables, les hommes ont détruit beaucoup de forêts. Se demander si la nature humaine est responsable de la violence entre les hommes c’est se demander si l’homme est violent par nature, si c’est dans sa nature qu’il faut rechercher les origines de la violence. Le spectacle de l’histoire de l’humanité nous renvoie, la plupart du temps, à des manifestation de violence et de cruauté.
Soutenir que les hommes sont violents par nature n'est possible que s'il existe en eux quelque chose qui, par nature, les disposerait de manière spontanée à porter atteinte à l'intégrité ou à la spontanéité des êtres et des choses. Or, qu'est-ce qui pourrait les y pousser sinon ce qu'on appelle l'agressivité puisqu'elle est justement une disposition à l'agression, donc à la violence. D'où cette question : l'homme est-il agressif par nature ? La réponse ne fait pas de doute : en tant qu'être vivant, l'homme est doté d'instincts par lesquels tant de manière offensive que défensive, il se conserve et se perpétue. Les hommes sont donc par nature disposés à être violents dès lors que leur survie est en jeu.
Dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité