PAC Peyrin_Ballaz et al
ANISOTROPIE ET RECHERCHE VISUELLE :
L’ORIENTATION CANONIQUE COMME DÉTERMINANT DE LA SAILLANCE PERCEPTIVE
Cécile Ballaz, Alan Chauvin, Christian Marendaz et Carole Peyrin
Laboratoire de Psychologie Expérimentale CNRS UMR 5105
BP. 47, 38 040 Grenoble Cedex 09
Mél : Cecile.Ballaz@upmf-grenoble.fr
Résumé
La recherche d'un segment de ligne 'cible' différant des segments de lignes 'distracteurs' par une orientation d'une vingtaine de degrés se marque d'une curieuse anisotropie : la recherche est plus facile (rapide) si la cible est oblique que si elle est verticale (ou horizontale). Dans des travaux récents, nous avons montré que l'anisotropie variait en fonction de la posture des sujets, signifiant que la recherche visuelle d'orientation, habituellement décrite et modélisée sous forme de traitements visuels de bas niveau (Foster et Ward, 1991 ; Bernard et al., 1997), se fait cependant après une étape d'intégration intersensorielle (Marendaz, 1998). Est-elle sensible aux informations mnésiques ? Pour répondre à cette question, nous avons substitué aux segments de ligne des formes représentant des animaux dont l'orientation canonique est soit verticale soit oblique. Les résultats montrent que c'est l'orientation canonique, et non l'orientation physique, qui détermine l'anisotropie. La recherche visuelle d'orientations est donc sensible aux informations mnésiques, lesquelles l'emportent sur le signal en cas de conflit alors qu'elles ne sont a priori d'aucune utilité pour résoudre la tâche.
Ce que confirment deux contre-expériences, l'une réalisée chez le sujet cérébro-lésé (agnosie visuelle), l'autre manipulant le contenu fréquentiel des images.
Abstract
Visual search performance for a target line among distractors differing in orientation shows an asymmetrical pattern:
Search for a tilted line (by approximately 20 degrees) among vertical (or horizontal) lines is faster