Page d'anthologie "chanson de la plus haute tour"
Le poète errant. Rimbaud est né à Charleville en 1854. Son père est absent dès l’âge de ses six ans. De ce fait, il vit avec une mère très impérieuse. L’adolescent rebelle fugue de nombreuse fois pour fuir l’emprise maternelle. En chemin il égraine de petits poèmes tels que « Ma Bohème » ou « Le dormeur du Val ».
Le collège où il fait ses études lui ouvre la voie de la poésie. Georges Izambard, son professeur de rhétorique, encourage les dons de ce poète précoce.
A 18 ans, après avoir écrit « Le bateau ivre », il part pour Paris,convaincu qu’il va révolutionner le monde littéraire. A son arrivée, il y rencontre Paul Verlaine dont il tombe amoureux. Suite à des conflits, Verlaine tire un coup de revolver sur Rimbaud, acte pour lequel il est incarcéré. L’histoire des deux amants est à l’origine de la publication du recueil « Une saison en enfer ».
Ses nombreux efforts se soldent par des échecs. A 20 ans, il abandonne tout projet littéraire et voyage en Europe et en Afrique. Rimbaud est atteint d'une tumeur cancéreuse au genou, il est amputé. Toutefois la maladie l'emporte en 1891.
Chanson de la plus haute Tour. Rimbaud a compromis sa carrière littéraire en revenant à Charleville pour permettre une réconciliation entre Verlaine et sa femme, Mathilde. C’est sa délicatesse qui l’aurait empêché de bousculer les contraintes que lui imposait Verlaine.
Dans le deuxième sizain, la présence d’un vocabulaire spiritualiste interpelle. Rimbaud met en place une imagerie, celle du prisonnier de la tour, qui n’a pour secours que l’image de la Vierge. La plus haute tour où l’asservit est enfermé est le symbole de toutes les servitudes qu’il a acceptées par amour.
Dans le cinquième sizain, les « Mille veuvages » sont ceux de Verlaine, Verlaine est « la pauvre âme ». Il se lamentait sans cesse et se considérait même comme veuf après la séparation avec sa femme. L’auteur exprime donc son mépris pour les pleurnicheries de Verlaine et continue ses