pascal
PASCALPASCAL
Notons qu'en opposant irréductiblement deux ordres, celui de la force et celui des idées, Pascal dans ce texte reste optimiste : selon lui la croyance en un auteur moral du monde permet d'espérer à terme le triomphe de la vérité (intuition et croyance eschatologique que Hegel retrouve dans sa Philosophie de l'Histoire).
Les analyses de Raymond Aron nous ont appris plus de réalisme : le triomphe de la raison n'est pas de lui-même nécessairement inscrit dans le sens de l'Histoire, il dépend exclusivement de la coopération des hommes de bonne volonté et suppose donc des individus qui aient intérêt à défendre le parti de la raison comme d'autres peuvent avoir intérêt à défendre la superstition et la logique de la crainte. (Cf. à ce propos la grande opposition entre les régimes politiques établie par Monstesquieu dans l'Esprit des lois )