Passion
Elle résulte toujours d'un coup de foudre. Elle a toujours pour objet un but idéalisé non encore atteint, ce but pouvant souvent être inatteignable. C'est un sentiment extraordinairement fort et puissant, à la fois agréable et insupportable : généralement l'être malade de passion dit vouloir s'affranchir de ce poids terrible et pourtant se complaît – consciemment on inconsciemment – dans son malheur. Ce sentiment déraisonnable peut parfois avoir des effets très néfastes (désocialisation, suicide, crime, folie, ...). Dans une majorité de cas la passion cesse à partir du moment que le but est atteint : elle se retire comme elle est venue, en même temps que l'idéalisation de l'objet.
Besoin d'exemples ? Relisez tous vos contes de fées ! La plus grande majorité des contes avec un prince charmant les montrent pathologiquement amoureux, sous l'emprise de passions. Et tous les symptômes y sont : le prince entend un jour une voix enchanteresse sous sa fenêtre, ou reçoit une mèche de cheveux sublimes, ou aperçoit de loin une superbe princesse. Et là c'est le coup de foudre. Le prince tombe éperdument amoureux. Il lui a suffit de voir un visage, voire même seulement d'entendre une voix ou de voir une mèche de cheveux blonds, pour devenir malade de passion. Et bien entendu des obstacles se dressent au milieu de sa route : généralement il ne sait pas qui est cette princesse. Alors il s'enferme dans sa chambre, se lamente jours et nuits, s'affaiblit, refuse de s'intéresser à quoi que ce soit, refuse de se montrer et bien sûr refuse toutes les prétendantes que ses conseillers, inquiets, lui envoient. Il n'a qu'une idée en tête : retrouver cet être idéal. A la fin bien sûr, après