Pastiche, français
Je veux dénoncer l’abus de pouvoir au travail de la classe patronale vis-à-vis leurs employés étrangers, principalement ceux qui viennent tout juste d’immigrer au pays. Ceux-ci sont souvent confrontés à de la discrimination et dans certains cas, leurs conditions de travail n’égales pas celles des employés québécois. On profite donc de leur ignorance et de leur insécurité face à leur nouvel environnement pour les exploiter.
Cela faisait à peine deux mois que José était arrivé au Canada. Il avait quitté le Venezuela pour une vie meilleure. Il fût un des rares chanceux qui se trouva un emploi convenable après quelques semaines de recherche dans les petites annonces de journal seulement. C’est avec fierté qu’il rentrait au boulot chaque matin. Il s’occupait de verser le café aux employés et classait les dossiers de son patron, M. Martin, en ordre alphabétique, du moins lorsque celui-ci le lui ordonnait. Les samedis, il avait l’obligation de rentrer au travail afin de remplir les tâches qui lui étaient demandées. Cette entente avait été convenue quelques semaines auparavant. M. Martin lui avait fait comprendre qu’il fallait être travaillant pour garder ce poste puisque des centaines de gens avaient postulé pour cet emploi et c’est pourquoi José exécutait tout ce qui lui était demandé sans grincer, et ce, même s’il n’était pas payé pour ses heures supplémentaires durant la fin de semaine. Un samedi matin, en se réveillant, il fût si malade qu’il décida d’appeler son patron et lui demanda s’il était possible qu’il se repose. Son patron lui répondit qu’en effet, il pouvait demeurer chez lui, à condition qu’il vienne travailler le dimanche, ce que José accepta avec gratitude. Il se comptait chanceux d’avoir un patron aussi compréhensible et compatissant que M. Martin. Il remerciait le ciel chaque jour d’être tombé sur un homme aussi généreux!
Le lendemain, il se rendit au travail comme prévu, puis vers 20h, il rentra chez lui comme il avait