Pathologies langue
Communication du Dr E. Bourrat, service de stomatologie et de dermatologie, hôpital Robert-Debré, Paris, lors de la 16e Journée de formation médicale continue de l’hôpital Robert-Debré, Paris Rédaction : Dr C. Faber
La langue de l’enfant dans tous ses états
JOURNÉE ROBERT-DEBRÉ
La langue est considérée depuis toujours comme un bon reflet de l’état général et, plus particulièrement, de l’état nutritionnel du jeune enfant. C’est la partie de la bouche la plus facile à examiner à cette période de la vie. Il est important, d’une part, d’en connaître les variations physiologiques, qui sont probablement le motif le plus fréquent de consultation en pathologie muqueuse buccale pédiatrique, d’autre part, de proposer un diagnostic étiologique et, enfin, d’évaluer le retentissement fonctionnel des lésions, souvent beaucoup plus sévère que chez l’adulte.
LES VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
Le diagnostic des variations physiologiques se fait en général d’un simple coup d’œil, ce qui permet de rassurer les parents, d’éviter les examens complémentaires, qui peuvent être anxiogènes, ainsi que les traitements inutiles.
Il y a, en effet, peu de retentissement fonctionnel et aucun potentiel dégénératif. L’abstention thérapeutique est la règle. Le seul conseil à donner est d’éviter, en période de poussée, de donner à l’enfant des aliments acides, comme la vinaigrette et les agrumes.
LA GLOSSITE FISSURÉE
La glossite fissurée se caractérise par une langue scrotale avec des fissures longitudinales asymptomatiques du dos de la langue. Elle a la même histologie et les mêmes associations pathologiques que la langue géographique. Là encore, l’abstention thérapeutique est de rigueur.
LA LANGUE GÉOGRAPHIQUE
La glossite exfoliatrice marginée ou glossite migratoire bénigne, désignée sous le nom commun de langue géographique, est la plus fréquente de ces variations physiologiques. Elle concerne 2,5 % de la population générale, a un caractère familial,