Paulo coelho
Le Romantisme
Le Romantisme apparaît tout d’abord en Grande-Bretagne et en Allemagne. Il se répand en Europe à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Ce mouvement s’oppose au néo-classicisme et au rationalisme des Lumières et en marque la fin. Il est redevable des bouleversements politiques et sociaux de son époque. La littérature est la première à être touchée en France et la paternité intellectuelle du Romantisme revient à Victor Hugo avec la Préface de Cromwell (1827). L’année 1827 est aussi celle de l’émergence du Romantisme en peinture au Salon où Devéria envoie La naissance d’Henri IV (fig. 1) et Eugène Delacroix Mort de Sardanapale, tableau considéré comme le manifeste du Romantisme pictural (fig. 2). À ces événements fondateurs s’ajoute, le 25 février 1830, la « première » tumultueuse de Hernani de Victor Hugo. L’événement, un véritable « affrontement » littéraire entre classiques et romantiques, est considéré comme le moment où le Romantisme livre bataille et triomphe en France. Y assistent les peintres Louis Boulanger (1808-1867) et Eugène Devéria (1805-1865) qui, au début, apparaît comme le chef de file d’une école romantique qui compte également Théodore Géricault (mort prématurément à l’âge de 33 ans), Ary Scheffer, Edouard Bertin, Eugène Isabey, Paul Huet, Diaz de la Peña et Louis Boulanger (fig. 3).
Fig. 1 Eugène DEVÉRIA La naissance d’Henri IV 1827 Huile sur toile, 0,65 x 0,54 m. Inv. 868.1.27 Montpellier, musée Fabre, don Bruyas 1868.
L’élargissement de la palette et des sites géographiques sont caractéristiques de l’art du paysage romantique et ce changement est illustré par l’œuvre de Paul Huet et Eugène Isabey (fig. 5). Jean-Jacques Rousseau est l’un des premiers à employer dans Les Rêveries du promeneur solitaire l’adjectif « romantique ». Il l’emprunte à l’anglais romantic qui qualifie le côté