Pensez vous que l’œuvre littéraire est un moyen efficace de lutter contre la guerre ou l’injustice ?
La littérature n’a pas toujours un sens uniquement esthétique ou divertissant. Elle peut en effet tenter de combattre certains maux : c’est le principe de la littérature engagée. Un écrivain est engagé lorsqu’il prend conscience de son appartenance à la société et n’est plus simple spectateur mais met son œuvre au service d’une réflexion, d’une lutte. Tous les genres littéraires peuvent être concernés et la critique peut prendre différentes formes. L’essai et le pamphlet, par exemple, se prêtent plus à l’engagement car ils sont argumentatifs mais il existe de la poésie engagée, des romans engagés, des contes, des fables. Lorsque l’écriture littéraire se met au service d’un combat, elle agit sur la société en dénonçant des faits parfois inconnus ou tabous. Elle est efficace en tentant de convaincre ou de persuader son lecteur, mais aussi car l’auteur engagé a beaucoup de libertés qui lui permettent, tout en prenant position, d’utiliser la narration pour stimuler l’imagination du lecteur. Cependant, cette efficacité est limitée car l’écriture littéraire n’est pas le seul moyen, ni le moyen le plus efficace pour agir sur ces maux. En effet, le message de l’œuvre peut être censuré, mal interprété et n’amène pas toujours à des actions.
Premièrement, la littérature est bien un moyen de lutter contre des maux comme la guerre ou l’injustice. Elle s’adresse à un public, donc une œuvre peut toucher, convaincre, faire passer un message. L’écriture permet des libertés et l’artiste qui se veut engagé a des chances de faire réfléchir et d’encourager ceux qui le lisent à agir contre des problèmes. Tout d’abord, la littérature sous-entend l’emploi de procédés littéraires qui vont tendre à persuader le lecteur, c'est-à-dire à le toucher dans ses sentiments, ce qui peut être efficace pour le faire s’alarmer sur le problème dont il est question. C’est souvent le cas