Pensée est-ce dire non ?

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(Approche du thème) On se souvient de la définition que Pascal donne de l’homme : « c’est un roseau pensant » et le philosophe de rajouter dont « toute notre dignité consiste (…) en la pensée ». Si Pascal et Descartes diffèrent en bien des points on trouvera chez l’auteur des Principes de la philosophie (1644) cette définition : « Par le mot de penser, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement par nous-mêmes ; c’est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la même chose ici que penser. » Dès lors, force est de constater que penser recouvre un champ bien étendu de l’activité de l’esprit.
(Le sujet) On peut donc légitimement se poser la question suivante : « Penser est-ce dire non ? » Peut-être faut-il pour répondre à cette question s’appuyer comme l’aurait fait Descartes sur un modèle mathématique.
(Problématisation) En effet, les trois opérations de la pensée logique sont les suivantes : concevoir, raisonner et juger. Lorsque je prends conscience d’une chose je la conçois. Ainsi je peux concevoir, en l’imaginant qu’un château est plus grand qu’une maison par la simple représentation que je peux m’en faire. Je peux penser, à un degré supérieur, en conceptualisant : pour ce faire, j’exerce ma raison pour déterminer la nature d’un être. Nous nous le représentons de façon rationnelle en faisant la part en lui de ce qui le caractérise en propre et de ce qui pourrait changer sans qu’il cesse d’être ce qu’il est. Donner le concept dans sa compréhension et non dans son extension c’est raisonner. Mais penser c’est aussi juger i.e. distinguer le vrai du faux. Quand nous jugeons nous prenons position sur l’une ou l’autre question et lorsque nous faisons des choix délibérés, nous pensons que les choses sont ou doivent être ainsi que nous le déclarons. Si j’affirme que « penser c’est dire non », je dis par là-même que penser consiste en la capacité de refuser. Mais le refus doit résulter d’une

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