Personne agé
Accueil du site > Soins palliatifs
Le grabataire en fin de vie dimanche 30 avril 2006 par Michel
LE GRABATAIRE EN FIN DE VIE
Pour la personne âgée, se retrouver au lit peut avoir très rapidement des conséquences catastrophiques. Une immobilisation même très brève peut être source de complications rapides ; Certaines peuvent survenir en quelques heures (escarres, phlébite, compression nerveuse, perte des réflexes d’équilibre...) d’autres apparaîtront plus à distance (rétractions, troubles de la continence). Cette vitesse effrayante à laquelle les complications peuvent survenir signifie que quand on met une personne âgée dans un lit on ne maîtrise plus la situation, et qu’on n’est jamais certain de pouvoir la remettre debout.
Il faut donc avant tout lutter contre l’immobilisation. Mais comme on n’y réussit pas toujours il faut aussi savoir comment on peut prendre en charge le sujet grabataire. Et la manière de le prendre en charge sera différente selon qu’il s’agit d’un grabataire qui doit mourir à bref délai ou d’un grabataire à qui il reste probablement du temps à vivre.
POURQUOI DEVIENT-ON GRABATAIRE ?
Il n’est jamais normal de devenir grabataire. L’humain est un animal qui vit debout, et il vit debout jusqu’à la fin de ses jours. La seule raison pour laquelle un humain se couche est la maladie ; et encore, pas n’importe laquelle : en particulier la démence n’a aucune raison de grabatiser un patient.
On devient donc grabataire dans quatre circonstances : 1.Le sujet qui est tout à la fin de sa vie : on se couche pour mourir. 2.Le sujet qui a présenté une maladie, une altération de l’état général ; ce sujet s’est mis au lit, et les complications sont arrivées très vite, ce qui fait qu’il n’a jamais pu se relever. C’est malheureusement le cas général. 3.Le sujet qui a des raisons somatiques pour ne plus se lever : maladie neurologique, affection rhumatismale douloureuse ou invalidante, insuffisance