Peut-on justifier l'opinion?
Par ailleurs, au cours de ces mêmes jeunes années, Michel-Ange est exposé aux influences intellectuelles humanistes que répandent les poètes et académiciens dont Laurent de Médicis s’entoure : Poliziano, Pic de La Mirandole, etc.
A la mort de Laurent le Magnifique, à la fin du XVe siècle, Michel-Ange quitte brutalement Florence. Il n’y séjournera plus que de façon épisodique, de nombreux voyages le conduisant à Venise, Bologne et Rome, enfin, où il s’installe définitivement en 1534. La Chapelle Sixtine au Vatican abrite son ultime et plus puissante oeuvre picturale : le Jugement dernier.
Mais la Cité éternelle révèle surtout ses talents en matière d’architecture : la coupole de Saint Pierre en étant le témoignage le plus prestigieux.
Mort à Rome et enterré à Florence dont l’Académie le glorifie, Michel-Ange illustre magnifiquement la Renaissance dans sa complexité ; il la transcende aussi, dépassant les sources du Classique pour interroger l’Homme et le monde dans un élan énergique et inquiet qui influera des générations suivantes d’artistes.
Le sculpteur
On peut dire de la sculpture qu’elle fut le " premier amour " de Michel-Ange. Cette discipline occupe en effet une place prépondérante dans le courant humaniste et dans la diffusion du Beau classique dont se nourrit l’activité artistique au XVe siècle. Fervent héritier de Donatello, Michel-Ange s’exerce ainsi, dès ses plus jeunes années, au coeur même du musée des antiques réunis par les Médicis, à l’art de la sculpture. Ses premières oeuvres florentines, mais aussi romaines,