Peut-on maitriser le progrès technique ? Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. Le progrès technique est un fait. Il suffit de regarder l’histoire pour constater qu’il est dans une marche inéluctable, que les moyens techniques dont nous disposons sont de plus en plus nombreux. Si ces progrès concourent également au bien de l’humanité, ils peuvent également causer des méfaits et conduire à des catastrophes ou à des pratiques que la morale réprouve. C’est en ce sens que se pose la question de la maîtrise. Maîtriser, c’est contrôler, c’est faire en sorte de maintenir un pouvoir sur les choses de manière à ce qu’elles se déroulent selon notre volonté, de manière à ce qu’on n’y soit pas soumis sans limite. Ainsi, la question de la nécessité du progrès technique se pose. Mais si cette question se pose, s’il semble parfois nécessaire de maîtriser le progrès technique, cette maîtrise est-elle possible ? On peut toujours interdire que telle ou telle expérience soit faite. Au moment du clonage, par exemple, de la brebis Dolly, la question s’est posée. Il y avait le risque que des manipulations ayant eu lieu sur l’animal, se fassent sur l’homme. On a pu énoncer alors un moratoire et faire valoir un principe de précaution qui tend à limiter et parfois interdire certaines expérimentations. Mais quelles sont les conditions pour que ce principe de précaution soir respecté ? Cela peut-il vraiment permettre de maîtriser le progrès technique. Ne continue-t-il pas, malgré cela, ses avancées ? En d’autres termes, l’idée d’une maîtrise du progrès technique n’est-elle pas illusoire ? Une fois le problème du sujet formulé ainsi que ses enjeux, vous pouvez revenir sur la dimension semble-t-il inéluctable du progrès technique en montrant qu’à côté des bienfaits, on peut relever des méfaits de ces progrès. Pensez, par exemple à Frankenstein qui utilise les connaissances scientifiques et les progrès techniques pour créer un