Peut-on tout dire, tout montrer au cinéma ?
PEUT ON TOUT DIRE TOUT MONTRER AU CINEMA ?
EXPOSE LUP COMMUNICATION ELECTRONIQUE.
INTRODUCTION
Sous couvert de l’exception culturelle, la France s’est toujours distinguée pour la place qu’elle accordait aux arts.
Cependant, l’art, comme tout moyen d’expression, se trouve confronté au droit fondamental de la liberté d’expression.
En France comme dans beaucoup de pays démocratiques, la liberté d’expression est un principe intangible. C’est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution… Il s’agit donc d’un droit, mais comme tout droit son abus peut être sanctionné.
La liberté d'expression qui semble généralement accordée au théâtre paraît moins évidente au cinéma. Sous tout régime, des formes de censures existent, elles peuvent porter sur la réalisation du film ou sur sa projection.
Dans les États à régime libéral, le système de censure oscille entre les contrôles officiels et l'autocensure ; cette dernière n'est parfois pas moins rigoureuse que la censure publique. Aux critères traditionnels, moraux et politiques, sont venues s'adjoindre, au début des années soixante-dix, les dispositions conditionnées par le développement des productions de films pornographiques.
Nous centrerons notre réflexion sur la question suivante : Violence et pornographie, peut-on tout dire et tout montrer au cinéma ?
Dans une première partie, nous présenterons le cadre juridique de la liberté d’expression au cinéma, puis dans une seconde partie, nous évoquerons le caractère polémique de la violence et de la pornographie au cinéma et de ces effets a plus ou moins long terme sur l'individu en particulier sur les enfants mineurs.
Tout au long de cette analyse, nous soulèverons la problématique suivante : La liberté d’expression au cinéma existe-t-elle malgré la censure ?
I – LIBERTE D’EXPRESSION AU CINEMA : LA LOI FIXE SON