Peut-on vouloir le mal pour le mal
Dissertation
Peut-on vouloir le mal pour le mal ?
La notion de mal apparaît d’abord à la réflexion comme négative : une imperfection de la nature, de la société et/ou de l’existence humaine. De quel mal s’agit-il ? En effet, il existe plusieurs sortes de mal :
Le mal métaphysique : il concerne la constitution du monde, l’arrangement des choses et des événements dans le monde. En l’occurrence, il s’agit de l’imperfection du monde.
Le mal moral : il qualifie l’action des hommes, et plus particulièrement, l’action non conforme à ce qu’il est "bien " de faire (= action non conforme à la "loi morale "). Péché, crime.
Le mal physique : qualifie les sentiments des hommes, face à la fois au mal moral et au mal métaphysique : souffrance, tristesse, misère, etc… Dans notre question, il s’agit du mal en un sens moral, puisqu’il s’agit de l’action de l’homme. Le mal est ce qui s’oppose au bien moral, à l’exigence de la loi morale. Le terme de "vouloir " renvoie à la volonté, au principe de l’action et/ ou du choix de ces principes. Elle suppose la conscience et la liberté. Si je veux quelque chose c’est que j’en décide librement, rien (c’est-à-dire : ni les passions, ni l’inconscient, ni l’ignorance ne peut en être l’origine) ni personne ne m’y a poussé. La question de savoir si on peut vouloir le mal signifie donc : peut-on faire le mal en connaissance de cause, librement, en sachant que ce que l’on fait est mal ? Ou bien ne fait-on le mal que par aveuglement, à cause des passions, ou de notre histoire passée, en n’ayant pas vraiment conscience de faire le mal ? Dans une première partie, nous étudierons le mal comme un acte involontaire, dans une seconde partie, nous développerons le mal comme un volontaire et enfin, dans une dernière partie, nous nous demanderons si le mal est une constante.
Selon Spinoza, l’Homme est déterminé de par son environnement et son éducation. Toutes ses actions, toutes ses pensées, sont