LECTURE ANALYTIQUE N1 : PHEDRE A I, S 3

Le texte étudié est un extrait de la scène 3 de l’acte 1 de la tragédie Phèdre, écrite en 1677 par l’écrivain français Jean Racine (mouvement du classicisme, pour la tragédie il s’agit d’édifier le public) et mise en scène par Jean Louis Barrault en 1942. Nous sommes dans la scène d’exposition, qui permet entre autres de découvrir les personnages. Apres que la reine Phèdre ait avoué aimer son beau fils Hippolyte à sa confidente Oenone, elles continuent d’évoquer le sujet, et notamment la souffrance de Phèdre.
Nous cherchons à savoir en quoi l’interprétation de Barrault est complémentaire du texte de Racine.
En quoi les commentaires de JL Barrault complètent-ils le texte de Racine ?
Nous verrons d’abord en quoi le texte du metteur en scène s’engouffre dans celui de l’auteur, puis nous étudierons les gestes et le décor, avant d’évoquer le jeu scénique.

Tout d’abord, nous allons étudier en quoi le texte du metteur en scène s’engouffre dans celui de l’auteur comme dans un texte troue.

Nous pouvons affirmer que JL Barrault dit ce que Racine ne dit pas (didascalies en plus, le texte du metteur en scène est un discours didascalique).
Il parle de Phèdre comme un être de chair (âge: incandescente, stature: de grande allure, émotions: faible), et dresse son portrait : pour lui, elle est un être de sensualité, de son costume a son allure (jeunesse, élégance, pâleur et rythme des déplacements), vouée a l’amour et ses désastres (champs lexicaux du corps anéanti, de la destruction, de la douleur). Ce portrait permet à l’actrice d’endosser son rôle avec précision (attitude vis a vis de l’autre personnage : couple avec sa confidente sur laquelle elle s’appuie. Rem2).
Ces informations répondent aux caractéristiques de la scène d’exposition de la tragédie classique, qui renseigne le spectateur sur l’identité des personnages et leurs liens. Ses attentes sont augmentées par l’entrée en scène de l’héroïne (« Au premier faisceau