Philo hume

502 mots 3 pages
Dans ce texte extrait du Traité de la nature humaine, Hume s’interroge sur les rapports entre les hommes qui vivent en commun. Comment, à partir du moment où les hommes sont toujours animés essentiellement par des passions égoïstes, faire en sorte qu’une vie en commun soit possible ? La question qui se pose ici de manière d’abord générale s’adresse aussi particulièrement au moraliste et au politique. L’un et l’autre s’attachent, en effet, à penser les conditions d’une vie en commun. Pour tenter de répondre à ce problème, Hume commence d’abord, comme bon empiriste, à décrire l’expérience, à décrire ce qu’on peut constater. Nous aurions intérêt à nous entraider, mais nous ne le faisons pas parce que nous n’avons aucune bienveillance pour l’autre qui n’en n’a pas plus pour nous. Nous restons seuls par manque de confiance. En d’autres termes, comme nos passions les plus fortes sont d’abord des passions égoïstes, nous restons dans notre coin. L’homme n’est pas d’abord un être altruiste (même si ce terme n’existait pas chez Hume puisqu’il est une invention d’Auguste Comte, philosophe français du 19e siècle). Mais comme les passions humaines ne changent pas, il serait illusoire de croire que les moralistes ou les politiques peuvent nous faire changer. En d’autres termes, il ne suffit pas de décider que les hommes vont devenir altruistes pour qu’une vie en commun soit possible. L’homme ne devient pas subitement confiant, pas plus qu’il ne perd subitement cette passion qu’est l’égoïsme. Dans ces conditions, que peuvent faire les moralistes et les politiques ? C’est ici le deuxième moment de la démonstration de Hume : ils peuvent donner une nouvelle direction aux passions naturelles et nous faire éviter la précipitation dans la satisfaction de nos appétits. Ils peuvent susciter le calcul. Il ne s’agira pas de faire en sorte qu’on pense à l’autre avant de penser à soi-même, il s’agira de faire saisir l’intérêt que l’on peut avoir à certains comportements. L’ajustement

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