Philo: La question "qui suis-je?" admet-elle une réponse exacte?
La question « qui suis-je » admet-elle une réponse exacte ?
Excepté les personnes souffrant d’un trouble mentale, chaque individu est plus ou moins capable de dire qui il est. Une des premières choses qu’on apprend à un enfant est son prénom, l’identité propre de chaque individu fait partie du fonctionnement de la société actuelle : elle est sûre, vérifiable, change peu au cours du temps. Mais est-ce la seule chose qui fait ce que nous sommes ? Qui définit tout notre être ? Et au fond, savons-nous vraiment qui nous sommes, ou bien sommes-nous un mystère pour nous-même ?
La réponse à la question « qui suis-je ? » est évidente étant donné que le sujet est un être doté de conscience. Il connait son nom, son âge, sa profession, autrement dit son identité sociale, mais également son physique, son plat préféré, l’équipe de football qu’il supporte, le dernier livre qu’il a lu… Tous ces éléments font de lui un être unique et conscient de lui-même, et cela à travers le temps. Un homme regardant une photo de lui prise il y a vingt ans se reconnaitra. Peut-être qu’il prendra conscience de la modification de son physique, de son caractère, de ses gouts au fil des années, mais il a conscience d’être le même individu. S’il a changé, il en garde la même identité, et que ce soit pour parler du passé, du présent ou du futur, « je » restera une référence à la même personne : lui-même. La question « qui suis-je » le concernant, qui d’autre serait plus apte que lui a répondre ?
Selon Socrate, c’est en se connaissant et en cherchant en lui-même que l’homme peut trouver la sagesse. « Connais-toi toi-même ». De son point de vue, répondre à la question « qui suis-je » est donc un devoir.
Autrui est également d’une grande aide pour cerner notre personnalité, car il est plus difficile de prendre conscience de nos défauts et de nos qualités par exemple si personne ne nous en fait la remarque. Il fait également parti de nous, même si nos différentes