Philo
Introduction : De la Grèce antique, par le biais de philosophes comme Platon ou Aristote, à nos jours, la question du vivre ensemble et en harmonie fut au cœur des débats. En effet, Platon s’interrogeait sur la manière de discerner et d’imposer le bien commun à tous dans son livre La République en proposant notamment son philosophe roi. C’est ensuite Aristote qui affirmait que le but de l’état (ou la communauté ou cité) était de permettre aux hommes de bien vivre, justifiant ainsi la valeur morale de la politique et donc l’apparition de la justice. Plus tard, de nombreux philosophes réfléchirent sur la « cohabitation » entre un état et ses citoyens qui le composent, hésitant entre différents modèles de gouvernement (du desportisme à la démocratie) et ne s’accordant tous pas sur la notion de bonheur des citoyens. Il est en effet difficile de définir des critères pour affirmer qu’un citoyen « ressent du bonheur » ou non (et il s’agit également de ne pas confondre les notions de bonheur et plaisir). En élargissant un peu plus, certains se demandèrent si l’état, si l’on étend par la les personnes a sa tête, ne se soucie pas plus de ses déboires personnels que du bien etre de ses citoyens. Ainsi, il est légitime de se demander si la finalité d’un état est elle finalement de faire le bonheur des citoyens. Et ici, qu’est ce que le bonheur des citoyens ? Quels critères le définissent ? L’Etat n’a-t-il pas d’autres buts, comme par exemple garantir la liberté ou la sécurité à ses citoyens ? Ou alors, cette volonté de « bonheur pour tous », affichée de manière plus ou moins claire ou indirecte dans tous les programmes politiques n’est elle finalement pas un alibi pour l’état afin de mieux assouvir son pouvoir. Nous tenterons donc de répondre à ces interrogations grâce à trois parties. Nous nous interrogerons tout d’abord sur le bonheur des citoyens en essayant de délimiter les critères qui le définissent.