Philo
Ce qu’il faut retenir
- L’homme, animal politique : Pour Aristote, l’homme est un animal politique. Autrement dit, la société ou cité n’est que le développement des dispositions naturelles de l’homme. La famille et le village subviennent à certains besoins de l’homme, mais il n’y a que dans la cité que l’autarcie est atteinte. L’homme, à l’état isolé ne serait qu’un être inachevé, n’ayant pas réalisé ses possibilités.
- État de nature et contrat social : Le point de départ de Hobbes, pour penser la société et l’État, est l’individu à l’état de nature. Cet individu est isolé et en perpétuel conflit avec les autres ; leurs rapports ne sont que des rapports de puissance ; leur égalité est une égalité dans la capacité à se nuire. La formation de la société repose sur un calcul (égoïste) de la raison qui pousse les individus à reconnaître que la soumission à une autorité commune serait un moindre mal.
- La société : nature ou contrainte : On voit bien ce qui distingue les deux modèles présentés ci-dessus. Dans le premier, la cité accomplit la nature de l’homme si bien que celui-ci ne saurait se définir en dehors de ses conditions d’existence dans la société. Dans le second, le choix du contrat social est le choix que fait un individu, déjà achevé à l’état de nature, de ses propres conditions d’existence. La société est alors une contrainte (puisqu’elle est soumission à un souverain) mais elle libère de la crainte de la mort. La pensée de Kant est une tentative pour dépasser l’opposition de la nature et de la contrainte. L’homme se caractérise par son insociable sociabilité. Certes les hommes s’opposent et se nuisent, mais cette discorde est ce qui, par un détour, oblige à l’homme à refuser la passivité et à développer ses facultés naturelles. Le progrès suppose le conflit.
- Sociétés et échanges : Smith pense que ce qui différencie la société humaine des sociétés animales, c’est qu’elle est organisée autour de l’échange des biens. Dans une telle société,