Philo
La croyance se manifeste extérieurement par des rites, série de médiations. Les fidèles n’entrent en rapport avec le divin que par des intermédiaires, une conscience collective.
Hegel : la conscience intérieure, personnelle : la ferveur, la foi qui serait un lien direct avec le divin. Source d’une tension : la révélation intérieure ne formule par les mêmes exigences que ce que dit la croyance collective. Priorité de l’une sur l’autre ? Qu’est ce qui fait la véritable religiosité ?
Semble difficile de parler de religion personnelle, car l’individu n’est pas l’auteur d’une religion, mais membre d’une communauté religieuse. Mais la relation au divin n’a de valeur que si elle est vécue intérieurement.
Comment se manifeste la conscience religieuse ? Tous les êtres humains cherchent à donner un sens au monde dans lequel ils vivent. Distinction entre 2 ordres des choses : un ordre profane, un ordre sacré. Des choses qui ont une valeur supérieure à la vie, exigent un comportement particulier, pas seulement utilitariste et pragmatique. Le sacré ? C’est d’abord un signe, un élément du monde non perçu pour lui-même mais comme signe d’une transcendance, sentiment d’une présence dans cet objet/pers. Cet au-delà exigerait même le sacrifice. Pas un esprit religieux : rien ne mérite le sacrifice. A l’inverse, même un esprit qui dirait qu’il n’y a pas de Dieu mais qui considérerait qu’il y a des choses sacrées, qui exigeraient de sa part un sacrifice = un esprit religieux. (ex. le patriotisme de sacrifier sa vie ≈ une certaine religion).
Il y a religion quand il y a une reconnaissance d’une certaine transcendance de la vie individuelle sensible. Cet au-delà peut exiger que la vie individuelle empirique lui soit sacrifiée. Non pas pour obtenir en retour une compensation, mais car cela nous dépasse.
Toutefois le monothéisme a introduit dans l’esprit religieux une dimension particulière : la transcendance du divin au-delà du monde