I. L’insatiabilité de nos désirs est une forme de bonheur

A) Cf. Platon (Calliclès), Le Gorgias : * Etre heureux c’est satisfaire ces désirs sans se limiter → hédonisme débridé. Calliclès défend une morale de satisfaction des désirs. * Il n’y a pas de raison que le vouloir est d’autres limites que le pouvoir. * L’homme vivant sans désirs est malheureux. * Exemple : le tyran est l’homme le plus heureux car il a le pouvoir de satisfaire tous ses désirs. B) Cf. Spinoza, L’Ethique : * Désir = nature/essence de l’homme. * « Toutes choses s’efforcent de préserver dans son être » → le désir est la force qui nous pousse à vivre, à rendre l’existence plus vivante, la vie plus intense. * Le désir peut ainsi devenir affirmation de soi et non plus asservissement. * Citation : « Si vous voulez que la vie vous sourie, apportez-lui d'abord votre bonne humeur », Spinoza. / « Rêve ta vie en couleur, c’est le secret du bonheur », Walt Disney.
Transition : Le bonheur est un état de satisfaction totale de nos désirs, de comblement. Il est donc nécessaire de désirer qqch pour être heureux. Cependant, ces désirs peuvent être raisonnablement satisfaits et que ceux-ci suffisent à notre bonheur ? Ne pourrait-on dire que notre raison à la possibilité d’agir sur nos désirs pour nous rendre heureux ? II. Le bonheur persiste si l’on est raisonnable dans le choix de nos désirs

A) Cf. Descartes, Discours de la méthode : * Apprendre à désirer ce que l’on peut aisément obtenir. Pour Descartes et les Stoïciens, bonheur = ataraxie (absence de troubles, âme tranquille). * « Plutôt changer mes désirs que l’ordre du monde » → il faut renoncer à ce qui est difficile d’obtenir. * Faire la distinction entre 2 types de désirs (dépendants / indépendants de nous) et quand une chose est incertaine, il faut se la représenter comme impossible. * Exemple : ne pas tenter de réaliser nos rêves / « J’ai décider d’être heureux car c’est bon