philo

4116 mots 17 pages
Introduction

Lorsque l’on pose la question « qui suis-je ? », on espère, à travers la réponse, obtenir des informations qui vont me permettre de me connaître. Me connaître, connaître quelqu’un en général, c’est d’abord être bien informé sur la personne : connaître ses pensées, ses sentiments, mais aussi son histoire, son passé, au point, d’ailleurs, que cette connaissance, si elle est bonne, devrait même nous permettre de prévoir les réactions et actions de la personne en question. Alors, n’est-il pas possible de répondre de manière exacte à cette question ? Dans la mesure, en effet, où je suis moi et où, par conséquent, je ne connais pas, en ce qui me concerne, l’obstacle de l’extériorité qui m’empêche de bien connaître les autres, et même, d’une manière générale, les objets de toute nature qui m’entourent et me sont extérieurs. Dès lors ne puis-je pas répondre exactement et même facilement à la question « qui suis-je ? » par une simple introspection ? Mais une réponse exacte ce n’est pas seulement une réponse informée. C’est aussi une réponse adéquate à la réalité, qui décrive la personne telle qu’elle est réellement. Or, ne suis-je pas incapable de me voir de la sorte ? La réponse que j’apporterai à la question « qui suis-je ? » ne risque-t-elle pas d’être trop subjective pour être exacte ? En dehors de moi, existe-t-il qui que ce soit qui puisse me décrire de manière neutre et impartiale ? Les autres ne risquent-ils pas d’être aussi subjectifs que moi ? Il semble donc qu’on puisse en conclure qu’il n’existe pas de réponse exacte à la question « qui suis-je ». Cela signifie alors que, dans le fond, il n’existerait rien de telle que mon identité. La question « qui suis-je ? » pose en effet aussi la question de mon identité : quels sont les traits qui me définissent et me caractérisent ? Admettre que cette question n’admet aucune réponse exacte, c’est donc admettre que je n’ai pas d’identité précise. Cela ne signifie-t-il pas alors que je n’ai aucune

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