Philosophie
De manière générale l’expérience est désignée par une action visant à démontrer ou à prouver quelque chose d’étayer une théorie scientifique ou une hypothèse, cependant le terme d’expérience est employé cette fois ci comme la connaissance acquise par le moyen de la pratique. La vérité universelle désigne, quant à elle, la connaissance dont l’Homme serait absolument certain, qui ne pourrait pas être remise en cause ou réfutée par qui que ce soit tel que les lois physiques par exemple. L’expérience est-elle alors une condition suffisante à l’élaboration de vérités universelles ?
Nous étudierons, à travers les textes de plusieurs philosophes, les caractéristiques de l’expérience et chercherons à savoir si l’expérience permet réellement l’élaboration et la validation de vérités universelles ou si elle est insuffisante.
Dans un premier temps nous donnerons donc une réponse négative à la problématique en expliquant quels sont les problèmes et les insuffisances qu’admet l’expérience. Dans un deuxième temps nous donnerons une réponse positive à la problématique en déterminant les avantages que permet l’expérience. Enfin dans un troisième temps nous chercherons à déterminer les conditions nécessaires à l’élaboration de toute vérité universelle à travers l’exemple de l’arithmétique et de la géométrie.
I/ Non : Aristote
Dans la première partie du développement nous utiliserons le texte extrait de « La métaphysique » d’Aristote. En effet Aristote pense que ce sont les sensations qui fournissent la connaissance et notamment la sensation visuelle car c’est celle qui permet à l’Homme de distinguer le plus grand nombre de différences. Cependant les sensations seules ne suffisent pas, il est nécessaire qu’il y ait une mémorisation des différentes sensations pour chaque action réalisée ou subie afin d’acquérir et de conserver l’expérience. En effet c’est la redondance de certaines actions qui