Pic de la mirandole, discours de la dignité de l'homme
NB: Quelques remarques sur l'introduction au dialogue.
Tout d'abord, la partie «récit» du texte est une réécriture de La Genèse, qui mélange à la fois la tradition hébraïque (Adam), chrétienne (Jésus) et grecque antique (Timée).
«Comme l'attestent Moïse et Timée» La Timée est un dialogue de Platon qui décrit la genèse du monde et de l'Homme. Donc le texte de Pic de la Mirandole n'a pas qu'une origine biblique mais aussi mythologique.
L'Homme a été créé en dernier, il est considéré comme le nouveau fils de Dieu et le fils de Dieu en titre christique, c'est-à-dire Jésus.
Le terme désignant Dieu sont en relation avec l'idée d'enfantement, «le Père». Mais on ne sait pas s'il est masculin ou féminin, ou féminin et masculin, parce que Pic de le Mirandole parle ensuite de la Sagesse, qui est un principe féminin.
L'Amour fait référence à la fois à Eros de Platon du Banquet. Ce texte comporte de nombreuses références à la mythologie.
L'homme n'est rien et ne possède pas. Mais il est privilégié.
On voit que Pic de la Mirandole utilise un rythme ternaire de «ni», «ni visage, ni place, ni don.» Ce sont les trois mots clés du discours qui définissent l'Homme. D'ailleurs, ils sont mis en valeur grâce, par exemple, à la reprise en anaphore. Ces 3 mots sont écrits en gradation tout comme «tu les veuilles, conquières et possèdes.» On pourrait penser qu'ils font référence à la Trinité, mais ce n'est qu'une hypothèse.
L'Homme n'a pas de visage, donc il n'a pas d'identité. Il est «ni céleste, ni terrestre», il ne fait ni parti des