Pierre corneille
Issu d'une famille de la bourgeoisie de robe, Pierre Corneille, après des études de droit, se tourne vers la littérature tout en occupant des offices d'avocat à Rouen. Il écrit d'abord des comédies comme Mélite, La Place royale, L'Illusion comique, puis se tourne vers le genre tragique avec en 1637, une pièce qui fait grand bruit, Le Cid, que suivent ses chefs-d'oeuvre du début des années 1640, Horace, Cinna, Polyeucte et Rodogune.
Après une décennie de gloire, ses pièces rencontrent moins de succès : Corneille cesse alors d'écrire près d'une dizaine d'années. Il revient au théâtre en 1659 mais le succès des œuvres de Jean Racine relègue ses créations au second plan. Il cesse d'écrire après l'échec de Suréna en 1674. Ses dernières années sont difficiles sur le plan matériel.
Son œuvre, 32 pièces au total, est variée : à côté de comédies proches de l'esthétique baroque, pleines d'invention théâtrale comme L’Illusion comique, Pierre Corneille a su donner sa véritable dimension à la tragédie moderne naissante au milieu du XVIIe siècle. Aux prises avec la mise en place des règles classiques, il a marqué de son empreinte le genre par les hautes figures qu'il a créées : des âmes fortes confrontées à des choix moraux fondamentaux (le fameux « dilemme cornélien ») comme Rodrigue qui doit choisir entre amour et honneur familial, Auguste qui préfère la clémence à la vengeance ou Polyeucte placé entre l'amour humain et l'amour de Dieu. Si les figures des jeunes hommes pleins de fougue (Rodrigue, le jeune Horace) s'associent à des figures de pères nobles (Don Diègue ou le vieil Horace), les figures masculines ne doivent pas faire oublier les personnages féminins vibrant de sentiments comme Chimène dans Le Cid, Camille dans Horace ou Cléopâtre, reine de Syrie, dans