Pierre mendès-france
Sa vie politique commence lors de son élection comme député de l'Eure, en 1932. Radical-socialiste, il participe à la coalition du Front populaire. Il exerce l'autorité de l'État quelques semaines en 1938, sous l'égide de Léon Blum, puis de 1944 à 1945, dans la mouvance du général de Gaulle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la Résistance, rejoignant les Forces aériennes françaises libres.
Président du Conseil de juin 1954 à février 1955, il cumule sa fonction avec celle de ministre des Affaires étrangères. Ses tentatives de réforme en Algérie entraînent la chute de son gouvernement, cible à la fois de ses adversaires colonialistes et de ses soutiens politiques habituels anti-colonialistes. Ministre d'État sans portefeuille du gouvernement Guy Mollet en 1956, il démissionne au bout de quelques mois en raison de la politique menée en Algérie.
Il vote contre l'investiture de Charles de Gaulle à la présidence du Conseil, puis abandonne tous ses mandats locaux après sa défaite aux élections législatives de 1958. Élu député de la 2e circonscription de l'Isère en 1967, puis battu l'année suivante, il forme un « ticket » avec Gaston Defferre lors de la campagne présidentielle de 1969.
Bien qu'il n'ait gouverné la France que pendant un peu plus de sept mois, il constitue une importante figure morale pour une partie de la gauche en France. Au-delà, il demeure une référence pour la classe politique française, incarnant le symbole d'une conception exigeante de la