Commentaire Littéraire
L’île des esclaves

L’île des esclaves, est une pièce de théâtre, écrite par Marivaux, auteur du XVIIIème siècle. Cette comédie dénonce la barbarie des rapports entre maître-valet similaire aux relations maîtres et esclaves de l’Antiquité Grecques. Le registre comique est largement dominant dans cette pièce, cela vise à critiquer les hommes en mettant en évidence leur défaut pour les corriger, pour faire passer un message, cependant dans l’extrait étudié, est mis en avant le registre pathétique qui a pour but de provoquer de la compassion chez le spectateur, par la prise de conscience du mal causé et de la sollicitation du pardon. C’est à se demander si ces relations ne seraient pas intemporelles et universelles. Cette scène constitue un véritable dénouement de la pièce chacun reprend son rôle et son habit. Nous nous demanderons comment les maîtres et les esclaves sont-ils parvenus à gommer les sauvageries Pour cela, nous allons tout d’abord étudier l’impact psychologique de l’inversement des rôles sur les protagonistes et pour finir, la renaissance moral des personnages.

Arlequin est ici le meneur de jeu, il est le dénouement de l’histoire, incitant Cléanthis à pardonner à sa maîtresse, et ceci, sans aucune rancœur, la leçon morale que l’on peut noter : « quand on se repent, on est bon, et quand on est bon, on est aussi avancé que nous. ». En inversant leurs rôles, Arlequin prend conscience que la seule et réelle dignité qui vaille, qui a une valeur, est celle qui vient du cœur. La critique de Cléanthis oppose les conditions du maître et de l’esclave de manière rigoureuse et paradoxale. Ainsi, dans la phrase : « de pauvres gens que vous avez toujours offensés, maltraités, accablés, tout riches que vous êtes, et qui ont aujourd'hui pitié de vous, tout pauvres qu'ils sont » la richesse matérielle se trouvent détrôner au profit de la richesse morale. La surprise de Cléanthis au début de la scène et l’attaque qu'elle adresse aux maîtres