Introduction :
Cadre historique :
- La victoire du Pape contre l'Empereur a laissé le Saint-Siège affaibli, tandis que montait en puissance le roi de France (saint Louis, arbitre de la Chrétienté; politique hégémonique de Philippe le Bel) ;
- affirmation des légistes au sein du gouvernement royal ;
- portée européenne du conflit.
Plan :
Portée extérieure et intérieure du conflit, rapp. "Le roi est empereur en son royaume", souveraineté du roi à l'égard du Pape et de l'Empereur et à l'égard de la féodalité en France.

I. La naissance de l’Etat français

A. La fin d'un rêve : l'universalisme chrétien
1°) Le Pape, pasteur spirituel des rois
Bulle Ineffabilis Amor (1296): le roi était accusé de commettre un péché en portant atteinte au patrimoine et aux droits de l'Eglise.
Doctrine de l'intervention ratione peccati
2°) Le Pape, guide politique des rois
Doctrine radicale de la théocratie pontificale (1301-1302) :
1301 : Pape, chef de la Chrétienté (rapp. Donation de Constantin)
Concile pour juger le roi
1302 : Dominus temporalium et spiritualium
Unité du peuple chrétien, Pape, vicaire de Dieu
Pouvoir de faire et défaire les rois

B. Une nouvelle réalité : l'indépendance du royaume de France
1°) La souveraineté juridique
Enchaînement des arguments : Distinction des Evangiles (Temporel et Spirituel) + saint Thomas (antériorité de la communauté politique par rapport au Spirituel) + Roi, empereur en son royaume
=> Pape considéré comme une autorité temporelle étrangère au royaume
2°) Le sentiment national
Etats généraux de 1302
Mise en accusation du Pape par le roi devant un concile universel (roi de France, défenseur de la Chrétienté -serment du sacre-; rapp. Croisades et la Gesta Dei per Francos, messianisme du royaume de France). II. LA NAISSANCE D’UN “ABSOLUTISME”

A. Un monarque romain
1°) Un pouvoir romain : l'imperium
Renaissance de la res publica
Monopole des prérogatives de puissance publique :
- droit de lever l'impôt (décime